Historiquement, les entreprises sollicitent nos Managers de Transition dans les périodes critiques. Lorsqu’une transformation, une mission complexe sont à mener, et souvent en pleine tempête, dans l’urgence. La raison tient aux qualités très spécifiques de ces managers. Celles-ci sont à considérer avec attention dans la période actuelle : inspirantes, elles s’avèrent déterminantes pour faire face à cette crise inédite. Elles sont d’ailleurs particulièrement précieuses quand les Directions des Ressources Humaines les sollicitent. Car, on le sait, la crise qui s’étire et prend des formes sans cesse changeantes, finit par créer un trop plein. Mal-être, lassitude, pertes de repères, inquiétudes face à l’avenir… autant de risques qui poussent naturellement à chercher des réponses auprès de la fonction RH. Or, toutes les directions et plus particulièrement celles des Ressources Humaines ont été fortement mises à contribution depuis bientôt un an. Sur-sollicitées, même. Il leur a fallu – et il leur faut encore – réglementer, expliquer, rassurer, anticiper, organiser, assurer. Jouer un rôle toujours plus transverse, tout en prévenant les dérives liées au distanciel. Parmi les difficultés rencontrées aujourd’hui par les collaborateurs, la rupture des liens, de l’informel, de la convivialité, et peu à peu la perte de sens et la démotivation s’installent. Devant ce constat, l’une des solutions consiste à prendre appui sur les atouts du Manager de Transition. Pourquoi ?
Si l’on considère les enjeux actuels, deux de leurs qualités se révèlent très précieuses. La première, c’est cette capacité à susciter l’informel, à être dans l’écoute et la bienveillance. Doté d’une solide capacité d’adaptation, le Manager de Transition sait trouver les canaux, les outils, les manières d’être et de faire pour que la communication, le lien, l’échange soient actifs et que les conflits n’émergent pas. Tout cela, même à distance, car le Manager de Transition est précurseur dans ce mode de travail, il en a déjà éprouvé les limites et sait comment les repousser. En ces temps où le relationnel fait cruellement défaut, cette soft-skill est indispensable.
La seconde, c’est sa facilité à organiser les directions en « pôles de compétences ». Le Manager de Transition repère très rapidement les expertises, n’hésite pas à casser les barrières hiérarchiques, à dépasser les lourdeurs, pour mettre en place une équipe qui progresse vite et efficacement vers son objectif. Aujourd’hui, cette agilité est incontournable et elle est à même de redonner du souffle, de l’envie. D’autant que les Managers de Transition savent faire fi du passé. Passant outre les vieux désaccords, dont ils n’ont pas été témoins, ils savent remettre de la discussion entre les personnes. Et en tirer profit pour réintroduire de l’enthousiasme, du « faire ensemble » autour du projet de transformation dont ils ont la responsabilité. Redonnant, là encore, de l’énergie.
Enfin, leur présence est l’assurance de voir les choses avancer. Ce qui, en ce moment, est une source d’optimisme non négligeable. Parce qu’ils sont libres de tout agenda personnel au sein de l’entreprise, ils n’hésitent par à évoquer les dysfonctionnements et à proposer des solutions, leurs conseils opérationnels sont applicables immédiatement. Parce qu’ils sont super-focus sur la mission confiée, ils sont libérés de tâches plus périphériques. Résultat : le projet avance, ce qui apporte de l’élan à tous les contributeurs et permet à l’organisation de se transformer.
Véritable locomotive, le Manager de Transition sait emmener les équipes vers l’avenir. Aujourd’hui, nous constatons que les Directions des entreprises n’ont pas encore totalement intégré le réflexe de se tourner vers les Managers de Transition. Pourtant, dans la période de fortes turbulences que les entreprises traversent, nous sommes convaincus que le Manager de Transition a un rôle déterminant à jouer. Parce que ses pratiques sont inspirantes, parce que ses solutions sont efficientes, parce que son savoir-être privilégie le lien, parce qu’il apporte du calme et de la détermination, nous savons que les entreprises ont tout à gagner à intégrer ces talents.
Laurent VERGLAS
Associé de MAESTRIUM